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Fred en el paraiso

12 janvier 2008

Des heures de colle pour un mauvais élève mexicain !

C’était lundi, jour de rentrée des classes au Mexique. Le petit Diego, 10 ans, avait bien profité de ses vacances et à vrai dire, n’avait qu’une envie très modérée de retrouver les bancs de l’école.

"Je ne savais pas comment éviter (de retourner à l'école). Je me suis dit que si j'étais collé au lit, ils ne pourraient pas m'obliger à aller à l'école (...) Je ne voulais pas y aller, c'était trop bien les vacances", aurait déclaré l'enfant.

Il n’a pas hésité à utiliser de la colle industrielle pour coller sa main droite au cadre métallique de son lit. Il a fallu l’aide des services médicaux d’urgence et de la Protection civile pour libérer la main prisonnière.

Le petit Diego a eu le droit de regarder quelques dessins animés avant de filer à l’école…avec quelques heures de retard

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8 janvier 2008

L’hiver est passé…sans s’arrêter !

C’était mardi dernier. Nous n’avions même pas eu le temps de nous remettre de nos agapes de fin d’année que soudain l’hiver s’est abattu sur le Mexique. Je commençais à bien me faire à l’idée de passer un hiver au chaud, loin des frimas parisiens. J’avais bien remarqué quelque chose d’étrange. Dès le 1er au soir, alors qu’après ce qui ressemblait à une journée ville morte, les mexicains avaient décidé de remettre un nez dehors et que l’on voyait le long du Paseo de la Reforma des familles contempler le concours de crèches de Noël, on avait été obligé de remettre une petite veste.

Mais ce n’était rien en comparaison de ce qui nous attendait le lendemain. Même au meilleur de la journée le mercure a eu du mal à atteindre les 5°C. Bon, je sais que ça doit faire rire mes lecteurs parisiens qui grelottent de froid depuis des semaines, mais pour Mexico, plus habitué à des 25-27°C dans l’après-midi,  c’est assez étonnant.

Il est vrai que ça a au moins eu le mérite de permettre à tous ceux qui avaient acheté bonnets, pulls, doudounes et gants de s’en servir au moins une fois. Plus tristement, quelques SDF y ont laissé la vie. Il a même neigé dans certaines localités d’altitude.

Mais, je vous rassure, le froid ne s’est pas installé. Aussi vite qu’il était arrivé, il est reparti et le mercredi, on retrouvait des températures dignes d’un mois d’août. Il me fallait lire les journaux arborant des photos d’arbres couverts de neige en première page pour me convaincre que ça n’était pas les fruits d’une absorption trop importante d’alcool lors du réveillon.

2 janvier 2008

Week-end à la campagne…

C’était dans l’air depuis un certain temps, un petit week-end à Cuautla dans la famille de Luis, le meilleur ami de Victor. Et c’est ainsi qu’après une soirée quelque peu festive, nous voici, samedi en début d’après-midi, en route pour le sud. Le réveil a été un peu dur et c’est d’ailleurs avec un peu de retard sur l’horaire prévu que Victor et Luis passent me prendre en voiture. Il nous faut déjà traverser la capitale du nord au sud : plus d’une heure et demie de trafic dense avec quelques détours hasardeux pour échapper aux embouteillages et nous atteignons enfin l’autoroute d’Acapulco.

Là, finit brusquement la plaine et commence la montagne. Quelques baraques sommaires tentent encore de s’accrocher à la pente, mais très vite la ville fait place aux broussailles et à la forêt. La route à trois voies grimpe tant bien que mal jusqu’à un col à 3 100m d’altitude. Des panneaux ont beau mettre en garde « precaución zona de hielo » (hielo = glace) même en plein hiver, cela me parait irréel. D’ailleurs, Victor me fait remarquer qu’avec le réchauffement climatique cette indication est devenue inutile. Il n’empêche, les conifères ont remplacé les palmiers et on ressent que l’oxygène se raréfie. Néanmoins, il n’y a pas de quoi enfiler une veste ou un pull même léger ! Une fois franchi le col, la route entame une vertigineuse descente jusqu’à la plaine où se concentrent les villes de l’Etat de Morelos. On aperçoit tout en bas webIMG_1263l’agglomération de Cuernavaca (1 millions d’habitants), capitale de l’état et un des lieux de villégiature préférés des habitants de la capitale. Après quelques dizaines de kilomètres de lacets, la végétation se fait plus tropicale.

Un dernier embouteillage dû à un accident et nous arrivons enfin dans les faubourgs de Cuautla. Cuautla est une ville de 150 000 habitants à 1 300m d’altitude, mais comme souvent les villes de cette importance, elle garde une sorte de nonchalance toute mexicaine. Ici, il fait chaud ! Nous sommes bien loin de l’agitation fébrile de Mexico. L’agglomération est étendue et les maisons le plus souvent sans étages s’alignent le long de rues poussiéreuses, bien souvent non-goudronnées. Les pick-up transportant des familles entières circulent au ralenti en essayant d’éviter nids-de-poules et ralentisseurs. Si le Mexique est le royaume des ralentisseurs, Cuautla doit en être la capitale. L’impression « far-west » est encore renforcée par le port omniprésent du chapeau de cow-boy par beaucoup d’hommes en particulier des anciens.

La première visite sera pour la tante de Luis, mais c’est en fait une bonne partie de la famille paternelle de Luis qui nous accueille…une bonne quinzaine de personnes. La tante de Luis, comme promis, nous a préparé du pozole (soupe de maïs et poulet), des tacos et autres tostadas (galettes dures de maïs) garnis de légumes : un régal ! L’intérieur de la maison est simple, propre et peint de couleurs vives. Deux énormes images de la Virgen de Guadalupe nous observent, trônant à côté d’une énorme bible ouverte. Elles n’empêcheront pas les oncles et cousins de Luis de faire quelquesweb_IMG_0823 blagues salaces qui font rire jusqu’à la grand-mère…et moi, quelques minutes plus tard, la traduction n’étant pas simultanée ! Il fait chaud et les bières viennent à manquer : l’occasion idéal de rendre visite à la minuscule épicerie de l’autre côté de la rue. Entre les deux énormes frigos remplis de boissons et les machines à sous (illégales), sont mis en évidence quelques légumes, trois boites de concentrés de tomates, quelques bouteilles d’huiles, des friandises et les inévitables paquets de chips. Mais, ce n’est pas ici que nous irons faire les courses pour le repas du soir. C’est que la cuisine française va faire ses premiers pas dans la famille de Luis. Il était convenu que je préparerais des cuisses de poulets accompagnées d’une ratatouille. Mais, on ne m’avait pas prévenu que ça serait pour 12 personnes…

Le père et l’oncle de Luis nous emmènent au supermarché du coin. C’est décidé, je vais jouer les grands princes…il faut dire que ça n’est pas tous les jours qu’on peut régaler une famille de 12 personnes avec 20€. L’idée d’une tarte tatin est vite abandonnée faute de temps…et puis, le diner mexicain est en général un repas des plus légers. Avec Luis et Victor, nous nous affairons aux fourneaux sous l’œil bienveillant du maitre des lieux. Moins de 2h plus tard, le vin est débouché et le repas prêt. Les couverts ont été remplacés par des cuillers, nous mangerons donc à la mexicaine ! Une fois passées les premières hésitations, la ratatouille et le poulet ont l’air de ravir la famille. Une cousine de Luis, arrivée en cours de repas, parait soulagée quand on lui explique que malgré le dessin animé de Disney, il n’est pas question de rat dans la ratatouille. La conversation dévie bientôt sur l’esprit qui hanterait la maison…heureusement, je dormirai chez le père de Luis.

Mais avant, il est prévu de sortir dans LA discothèque branchée de Cuautla, le Xcava. L’oncle et deux cousines de Luis nous accompagnent. L’endroit n’est pas mal du tout avec une déco pseudo-égyptienne ! Et puis, lorsque la musiqueweb_IMG_1261 latino commence à égrainer ses notes, quel plaisir de voir les couples se déhancher de la façon la plus sensuelle qui puisse exister…

Retour chez le père de Luis vers 4h du matin, il fait toujours chaud. Luis m’indique ma chambre, je pose mon sac par terre. Luis immédiatement m’indique une table.

-          Ne pose pas ton sac par terre. Il pourrait y rentrer des bêtes…

-          Euh ??? Quoi comme bête ? Des tarentules ? (Alejandro m’avait déjà parlé de ces hôtes des jardins mexicains…)

-          Non, les tarentules restent dans le jardin. Mais, parfois entrent dans les maisons des « alacranes » (scorpions blancs dont la piqure vous emmène droit à l’hôpital pour une injection anti-venin !)

-          Euh ??? Et ils ne grimpent pas sur le lit, j’espère…

Cette nuit, je ne dormirai que d’un œil…

31 décembre 2007

Un poireau dans le guacamole ! (2)

Je dois faire un petit rectificatif. Après une nouvelle discussion avec A., il s’avère qu’il savait à quoi ressemble un poireau et il se pourrait bien même qu’il en ait mangé. La confusion venait des différences linguistiques entre l’Espagne et le Mexique…en particulier pour ce qui concerne les fruits et légumes. Quand je lui parlais de « puerro », cela ne lui évoquait qu’une plante vaguement exotique inconnue au bataillon pour la bonne et simple raison qu’on parle ici de « porro ». Les poireaux sont néanmoins fort peu utilisés dans la cuisine mexicaine, comme l’attestait d’ailleurs le petit écriteau au dessus des légumes qui recommandait son utilisation dans la cuisine française !

De même, il semblerait qu’il existe d’innombrables variétés de navets (mais je n’ai pas encore vu celle que nous connaissons chez nous) mais qui portent évidemment des noms inconnus de mon pauvre dictionnaire français – espagnol.

Dans le genre, ne cherchez pas au Mexique de « patatas fritas » mais plutôt des « papas a la francesa ».

26 décembre 2007

Un poireau dans le guacamole !

Ce matin, je suis allé faire un petit tour au supermarché (oui, ouvert même le jour de Noël !). Il me fallait quelques ingrédients pour faire une sauce pour la tranche de saumon (600g tout de même) que j’avais achetée la veille et qui était destinée à constituer mon repas de Noël.

Et, là, au rayon fruits et légumes entre les tomates vertes, les rouges, les avocats, les oignons gros comme des melons, les patates douces et les innombrables herbes, je me retrouve en pamoison devant une botte de poireaux ! C’est qu’ici un poireau est aussi improbable qu’un avocat mûr dans un supermarché français. A. me confiait même pas plus tard qu’avant-hier n’en avoir jamais mangé et s’empressait de me demander « ça ressemble à quoi ? », « ça a quel gout ? ». Je ne sais pas si vous avez déjà essayé de décrire un poireau, mais ça n’est pas facile ! Il faut bien dire ce qui est, un poireau, ça ne ressemble à rien !

Et voilà donc, que la julienne de légumes que j’avais rêvée mais sur laquelle j’avais tôt fait de tirer un trait, prenait forme sous mes yeux. Elle aurait été encore meilleure avec des petits navets, mais là, c’était vraiment demander l’impossible.

Je me contenterai donc d’un pavé de saumon avec sa sauce au citron et basilic accompagné d’une sublime julienne de légumes…

Il m’en reste, je vous le mets de côté ?

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25 décembre 2007

Nochebuena

C’est sous ce doux nom qu’est connu au Mexique l’Euphorbia pulcherrima. En décembre, cette plante d’origine mexicaine envahi littéralement les maisons, appartements, balcons, patios, espaces verts, supermarchés et autres galeries commerçantes du pays. Point de Noël qui se tienne sans nochebuena au pied du sapin. Pretty_20Poinsettia

On la connait dans nos contrées et en particulier aux Etats-Unis sous le nom bien mon joli de Poinsettia, en hommage à Joel Roberts Poinsett, premier ambassadeur des Etats-Unis aux Mexique qui la ramena dans ses bagages en 1825.

J’ai même eu ouï-dire que les américains auraient déposé le brevet de notre nochebuena nationale, provoquant l’ire des mexicains.

Même si la nochebuena que l’on trouve généralement se présente sous forme d’une petite plante de quelques dizaines de centimètres, elle peut en réalité dépasser les 4 - 5 mètres. Elle possède des larges feuilles vert foncé, de petites inflorescences jaunes mais surtout de grandes bractées (que l’on prend souvent à tort pour des pétales) dont la couleur va du rouge au blanc en passant par le rose.

Dans le Mexique préhispanique on l’appelait Cuetlaxóchitl de Cuetlaxtli (le cuir) et de xochitl (la fleur), faisant sans doute référence à la résistance de ses feuilles. Mais, certains mettent en doute cette étymologie et mettent en avant le mot Nahuatl (langue indienne des environs de Mexico) Cuitlatl (l’excrément). Je vous l’accorde cela enlève un peu du charme à cette belle plante. L’explication serait que la belle s’épanouirait au beau milieu des fientes à partir des graines ingérées par les oiseaux !web_IMG_1259

Mais pourquoi donc un nom aussi étrange (la Nochebuena désigne également la nuit de la Nativité) ?

Il existe de nombreuses légendes à ce sujet, mais une me plait particulièrement.

Une fillette mexicaine de condition des plus modestes, un soir de 24 décembre, pleurait sur le chemin de l’église, n’ayant aucun présent à pouvoir déposer sur l’autel de la Vierge Marie et du petit Jésus. Un ange lui apparut et lui dit de cueillir les herbes folles qui poussaient le long du chemin. La fillette déposa son bouquet au pied de l’autel et les herbes se parèrent des somptueuses fleurs rouges de la nochebuena.

22 décembre 2007

Santa Claus à Santa Fe

-          Ça te dirait d’aller faire un tour à Santa Fe ?

-          Euh… y a quoi à Santa-Fe ?

-          Bahhh…rien !

-          Génial, on y va…

Et c’est comme ça que par un bel après-midi d’hiver (enfin, si on peut appeler ça un hiver), me voici avec Alejandro à héler sur Paseo de la Reforma un bus pour ces faubourgs aisés de Mexico. Hop, 2 pesos au chauffeur et nous voici traversant le Bosque de Chapultepec (la « colline aux sauterelles » en Nahuatl), le plus grand parc de Mexico. Usf1002obn petit coucou sur la droite au magnifique Museo de Antropología, un clin d’œil sur la gauche à l’auditorium, puis le bus quitte le Paseo de la Reforma pour emprunter le Paseo de las Palmas. Ici, point d’improvisation. C’est beau, propre, aseptisé. Les pelouses sont tondues au millimètre et des centaines de fiers palmiers s’alignent au milieu du boulevard. Les villas cossues complètent le décor. Même les bougainvilliers paraissent avoir mis un peu d’ordre dans leurs floraisons débordantes. A côté, Genève paraîtrait bohème !

Le bus continue de grimper et les tours de Santa Fe apparaissent : les sièges sociaux mexicains de quelques multinationales puis des immeubles d’habitations sans oublier le clou du spectacle, le centre commercial.

Santa Fe est né d’une supercherie. Au départ, il y avait un village pauvre des faubourgs de Mexico et une décharge. On a réussi à faire croire aux riches crédules qu’il était du dernier chic de vivre les fondations dans les ordures. Et le pire, c’est que ça a marché ! On a remblayé, le village est resté, habité par les mêmes familles, mais s’est retrouvé bientôt encerclé par des tours clinquantes et des practices de golf entourés de hauts filets pour récupérer les balles.

Un mexicain m’avait un jour expliqué que cette juxtaposition de quartiers extrêmement riches et de pauvres pueblitos était très fréquente. Après tout, il faut bien loger à proximité les femmes de ménages, cuisinières, gardiens, jardiniers, chauffeurs et autres domestiques3546tp.

Revenons au centre commercial puisque c’est ne l’oublions pas la principale attraction de cette ville. Me voici avec Alejandro nous livrant à ce qui semble le passe-temps favori de la jeunesse dorée locale. Enfin, sauf que pas question d’acheter quoi que ce soit. Ici, rien que des boutiques de marque.

Peu importe, puisque je vais bientôt emménager dans un appartement vide, allons donc faire un petit tour dans une boutique de meubles.

-          Tiens, il est pas mal le lit.

-          Oui, c’est combien ?

-          Euh, là, le prix, c’est pour le lit ou pour toute la boutique ?

-          Ah, oui ! 45 000 pesos (3 000 euros), ils n’y vont pas avec le dos de la cuiller !

Il ne nous reste plus qu’à nous remettre de nos émotions financières devant des profiteroles et un chocolat chaud.

On sort, il fait déjà noir et presque un peu frais. On est encore un peu plus en altitude qu’à Mexico. Je saute dans un pesero en direction de Tacubaya. Cela devait m’éviter les embouteillages du Paseo de la Reforma…mais cela ne me fera pas éviter les autres ! Plus d’une heure dans ce minibus brinquebalant avec les dernières nouveautés de la pop mexicaine en musique de fond. Le chemin de retour n’a rien à voir avec l’aller. Là, on traverse des faubourgs populeux mais tellement plus mexicains. Partout, les échoppes des vendeurs de tacos, de tortas, les petites gargotes toutes illuminées, les innombrables boutiques minuscules qui se succèdent le long de la route. Et puis, les décorations de Noël qui scintillent sur les rebords de fenêtres, sur les balcons, sur les toits…Ça me parait décidément toujours aussi décalés les flocons, traineaux, Pères Noël et rennes clignotant sous les palmiers.

20 décembre 2007

Métropolitain...

Même au bout du monde, parfois il y a des petits détails qui vous rappellent la maison. Le métro de Mexico comme les cabines téléphoniques mexicaines en font partie. Pas étonnant, le métro de Mexico a été construit par les français et les tourniquets sont quasi-identiques à ceux que nous connaissons à Paris. A la station Palais-Royal à Paris, vous pouvez d’ailleurs admirer une mosaïque offerte par le Mexique en guise de remerciement. Mais passés les tourniquets, on est dans une autre dimension. Il faut dire qu’avec 20 millions d’habitants et aucune ligne de train de banlieue, le métro et lesnormal_mexico_m_xico_3 milliers de minibus (peseros) évitent à la capitale de succomber définitivement à l’enfer automobilistique.

Le métro de Mexico est sans doute l’un des moins chers au monde : 20 pesos (moins de 15 centimes d’euros). Il possède 175 stations, 11 lignes (une douzième est en construction) pour une longueur de plus de 200 km. Les couloirs sont imposants et la propreté des dalles de marbre au sol immaculée. Il est même tout à fait courant de s’asseoir par terre en attendant son métro. Les rames sont beaucoup plus grandes et plus larges que celles que nous connaissons à Paris. Cela n’empêche néanmoins pas le métro d’arriver à un degré de saturation à peine croyable aux heures de pointe.

Mais, là encore, le tempérament mexicain fait la différence. Au lieu de râler, gémir, soupirer et faire preuve d’agressivité comme c’est si souvent le cas à Paris, les mexicains font montre d’une patience et d’une bonne humeur à toute épreuve.

Le métro qui arrive est bondé, pas grave, on ne se bouscule pas, on attendra le prochain. Un train vide passe le long du quai noir de monde sans s’arrêter (oui, c’est un grand mystère que ces trains vides aux heures de pointe…) et c’est l’éclat de rire général.

La semaine dernière, un petit bout de bonne femme s’écriait, hilare, noyée dans la foule du métro : « non, le Monsieur va1335857_Metro_Santiago me passer par-dessus… », puis, « ahhh, je ne touche plus le sol… » déclenchant des fous rires chez les autres passagers.

Et puis, il y a cette foule de vendeurs ambulants, aussi bien dans les couloirs que dans les rames. Ils vous vendent pour 5 ou 10 pesos tout ce que vous n’auriez même pas imaginé : des bonbons, des chewing-gums, des stylos, des cd et dvd piratés, des livres de littérature, le kamasoutra jusqu’à des lunettes-loupes !

20 décembre 2007

Zorro est parmi nous

La nouvelle est tombée : Zorro a désormais une statue à l’initiative d’un hôtel de la Barranca del Cobre (Etat du Sinaloa). Il était temps d’honorer Don Diego de la Vega, enfant du pays qui serait né en 1794 dans ce petit village colonial de ce qui était alors la Californie espagnole avant de devenir célèbre par ces exploits de justicier.zorro

Pour information, « zorro » veut dire renard en espagnol… Mais attention à utiliser le féminin avec précaution : une « zorra » est une jeune fille de petite vertu !

La Barranca del Cobre est aussi l’une des principales attractions touristiques naturelles du Mexique, bien qu’encore méconnue. Il s’agit d’un ensemble d’une vingtaine de canyons dans le Nord-Ouest du Mexique couvrant une superficie quatre fois plus grande que le Grand Canyon en Arizona et par endroit bien plus profond (1 879 m au niveau de la Barranca de Urique). Le dernier chemin de fer pour passagers du Mexique vous emmène en une quinzaine d’heures de Chihuahua (et oui, ça n’est pas juste ces petits chiens ridicules !) à Los Mochis à travers ces paysages féeriques…

barranca_20del_20cobre2

19 décembre 2007

Sécurité…insécurité ! (2)

-          Qu’est ce que tu fais aujourd’hui ?

-          Je dois aller chercher mon permis de conduire.

-          Ah, super, tu sais conduire…

-          Non, mais sans le permis je ne peux pas apprendre à conduire…

-          Euhhh ???

Oui, les formalités du permis de conduire au Mexique sont des plus étranges. En fait, il suffit de présenter une pièce d’identité, un justificatif de domicile et de verser quelques pesos pour avoir votre permis. Il ne vous reste plus qu’à apprendre à conduire.

Bon, il est vrai que l’apprentissage du code de la route n’a aucune espèce d’importance… puisqu’à ma connaissance il n’existe pas ici ! Oubliez la priorité à droite, à un carrefour c’est celui qui klaxonne le premier qui peut passer. Oubliez la couleur du feu…ça n’est que purement décoratif (Noël approche…), au mieux indicatif. Les agents affectés à la circulation prennent d’ailleurs un malin plaisir à faire passer les voitures au rouge à grand renfort de sifflets et à les stopper au vert… générant d’ailleurs des concerts de klaxon impressionnants. Oubliez l’obligation de s’arrêter pour laisser passer les piétons aux passages cloutés. Le piéton est avant tout une cible qu’il convient d’éliminer. J’ai même remarqué une tendance des voitures à se déporter et à accélérer lorsque le conducteur surprend dans sa ligne de mire un piéton imprudent. Il faut savoir qu’en tant que piéton vous n’avez jamais la priorité !

Autre surprise, on ne tourne pas autour des ronds-points ici…on les contourne des deux cotés ! C’est un peu surprenant mais sachant que la plupart des artères de la ville sont en sens unique, ça marche tant bien que mal.

Vous l’avez compris, ici la loi de la jungle dicte le comportement du conducteur. Et je suis persuadé que la véritable insécurité est celle imposée par nos amis à quatre roues !

Il faut quand même noter que les automobilistes sont beaucoup plus civilisés en province (et oui, au Mexique aussi !)

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